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Le 13/02/2012 à 17:16 par Marie-Emma Paoli (TV Magazine)
Stéphanie l'Aristo (Claire Gérard), Mary la Bimbo (Marie-Laëtitia Bettencourt) et Brigitte la femme 100 % terroir (Alil Vardar) sont de nouveau réunies sous le même toit et partagent leur expérience de femmes divorcées. En attendant la rediffusion des trois premiers épisodes le soir de la Saint-Valentin à minuit, Alil Vardar se confie sur ce nouveau projet.
Alil Vardar, comment expliquez-vous le succès du Clan des divorcées ?
Dans ma vie, j'ai toujours beaucoup mieux expliqué mes échecs que mes succès. Un succès ne se prémédite pas. Quand j'ai créé Le Clan des divorcées en 2004, je devais jouer la pièce vingt-quatre fois dans une salle de cent places. Mon rêve ultime était de vendre 2 400 places. Cinq jours après le démarrage, je ne maîtrisais déjà plus rien. La pièce a décollé toute seule. Depuis, elle fait plus de 200 000 entrées par an. C'est un spectacle auréolé de succès. Je ne peux pas l'expliquer, c'est surréaliste. Il faut croire à une bonne étoile.
S'adresse-t-elle à un public en particulier ?
Non, j'ai réussi à réunir tous les publics autour de cette pièce. Chacun y trouve son bonheur. Le personnage que j'interprète, Brigitte, est une sorte de Shrek au féminin. Elle plait énormément aux gosses.
Pourquoi avoir décliné Le Clan des divorcées en série ?
Je n'ai pas réussi à convaincre les grandes chaînes. Je me suis retrouvé face à des gens peureux. Et puis Comédie+ m'a fait confiance. Les négociations ont duré trois minutes. Ils m'ont tout de suite donné une plage horaire (20 heures). J'espère que l'avenir leur en donnera raison. Beaucoup de personnes m'ont conseillé d'insister auprès des grandes chaînes de télévision. Je leur ai dit : « Écoutez les gars, on fait comme au théâtre, on commence avec une petite salle, on verra pour la suite. »
Aimeriez-vous en faire un film ?
J'y ai pensé très sérieusement à un moment donné. J'ai été approché par des gens du cinéma. J'ai signé sans faire exprès un contrat autorisant deux scénaristes à réécrire Le Clan des divorcées. Et ces types n'étaient absolument pas drôles. Ils n'avaient qu'un seul objectif : toucher des droits d'auteur. Ils pensaient plus au fruit du travail qu'au travail lui-même. Je ne reconnaissais même plus mon histoire. Je me suis alors battu pour faire avorter le projet ! Et puis je pense que si vous faites un mauvais film, cela tue votre pièce.
Êtes-vous confiant sur le succès de la série ?
J'aimerais l'être ! Mais je suis tendu comme un string. Je connais les onze épisodes par cœur puisque je les ai réalisés, montés et produits et que je joue dedans. Je les trouve drôles. J'ai organisé des petits visionnages entre amis et ils ont aussi beaucoup rigolé. Maintenant, je n'ai pas la science infuse. On est peut être à l'aube d'un gros bide...
Est-ce que la série innove par apport à la pièce ?
Elle en respecte l'état d'esprit, mais certains éléments ont changé. Le décor est différent puisque les trois colocataires habitent désormais dans la tour Eiffel. Et puis, j'ai inventé un nouveau personnage, Monsieur Ali. Au lieu de tomber amoureux de la bimbo super bien gaulée ou de la bourgeoise très mignonne, il est raide dingue de Brigitte, pourtant pas ragoutante ! J'ai essayé d'écrire un scénario humain, positif. Peut importe notre physique, on a tous une chance d'être aimé !
Vous jouez le rôle de Brigitte. Quel effet ça fait de se glisser dans la peau d'une femme ?
C'est très étrange. Je n'ai strictement rien de féminin. Je mesure 1,80 m et pèse 90 kilos. Mais quand des gens me reconnaissent dans la rue, ils disent : « Ah, c'est Brigitte ! » C'est un peu particulier (rires). Mais grâce à ce personnage, cette pièce a été une réussite exceptionnelle. Alors, je me dis que c'est la femme de ma vie (rires).
Quels sont vos futurs projets ?
Je vais remonter la pièce de théâtre Un couple parfait, enfin presque, mais avec une autre actrice que Nathalie Marquey Pernaut. Et en juillet, je serai au festival d'Avignon avec ma nouvelle pièce Famille recomposée, une histoire très très drôle...vous verrez !
Propos recueillis par Marie-Emma Paoli
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